La dissuasion nucléaire française en débat

Journée d'étude

Évènement
Date : le 8 juin 2015 de 09h00 à 16h30
Lieu : Maison de la Chimie, Paris, FR

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La Fondation pour la recherche stratégique a organisé un colloque ayant pour thème : « La dissuasion nucléaire française en débat » le lundi 8 juin 2015 de 9h00 à 16h30 à la Maison de la chimie (28 rue Saint-Dominique - Paris 7ème).

A l'occasion du colloque, la FRS a publié trois notes d'actualité sur la dissuasion nucléaire, consacrées au discours présidentiel du 19 février, au budget nucléaire et aux 'retombées' de la dissuasion, et à la 'dimension humanitaire' du désarmement.

Compte-rendu

Le nombre et la diversité des intervenants participant au colloque public organisé par la Fondation pour la recherche stratégique le 8 juin 2015 à Paris a permis à celui-ci d’être sans doute le meilleur « baromètre » possible du débat actuel sur la dissuasion nucléaire française. En ressortent un certain nombre de points d’accord ou de consensus (explicite ou implicite), ainsi que quelques grandes questions.

Le contexte international

De l’avis général, l’environnement stratégique est peu favorable à la stabilité stratégique.

La Russie a foulé aux pieds toutes les normes de la sécurité européenne ; ses forces nucléaires sont encore en phase de recapitalisation (il s’agit pour elle de garantir la « parité »), mais elle « agite » la carte nucléaire de manière inquiétante. À l’inverse, les États-Unis sont encore en situation de supériorité nucléaire, mais leur aptitude à rassurer leurs alliés est mise en doute. Le désarmement nucléaire connait un blocage complet : absence de toute perspective de négociation bilatérale russo-américaine, et montée en puissance des arsenaux asiatiques. La conférence d’examen du TNP de 2015 n’a débouché sur aucun résultat concret. La Corée du Nord doit désormais être considérée comme un État nucléaire de fait. La négociation nucléaire iranienne n’a pas abouti.

Il apparaît que certains des fondements mêmes de l’ordre nucléaire sont mis en cause : légitimité de la dissuasion (mouvement sur la « dimension humanitaire »), pertinence du cadre du TNP, force contraignante de certains engagements juridiques fondamentaux (traité FNI, memoranda de Budapest).

Il existe enfin une certaine solitude française sur le nucléaire en Europe. L’OTAN se trouve contrainte de réexaminer sa politique nucléaire, mais sans enthousiasme de la part des alliés. Surtout, l’avenir de la capacité nucléaire du Royaume-Uni continue d’être incertain.

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  • 09h00-10h00 Séance d’ouverture : le contexte stratégique, politique et économique
    • Présidence : Bruno Tertrais
    • Camille Grand (FRS)
    • Corentin Brustlein (IFRI)
    • Isabelle Facon (FRS)
  • 10h00-11h00 La doctrine et les forces sont-elles adaptées au contexte ?
    • Présidence : Camille Grand
    • Amiral (c.r.) Xavier Païtard
    • Général (c.r.) Etienne Copel
    • Bruno Tertrais (FRS)
  • 11h00-11h30 Pause-café
  • 11h30-12h45 La légitimité de la dissuasion : quel consensus en 2015
    • Présidence : Yves Boyer
    • Jean Guisnel (Le Point)
    • Jean-Marie Collin (PNND)
    • Sylvie Bukhari-de Pontual (FIACAT)
    • Anne Finger (IFSH)
  • 12h45-14h15 Déjeuner sur place
  • 14h15-15h15 La dissuasion, fardeau financier ou atout technologique ?
    • Présidence : Camille Grand
    • Julien Malizard (Chaire Economie de Défense, IHEDN)
    • Général (c.r.) Patrick Charaix
    • Philippe Cothier (CEPS)
  • 15h15-16h15 Séance de conclusion : quelles priorités politiques pour la dissuasion dans les dix ans qui viennent?
    • Présidence : Bruno Tertrais
    • M. le deputé Gwenegan Bui (PS)
    • M. le sénateur Jacques Gautier (UMP)
    • M. le député François de Rugy (EELV)
  • 16h15-16h30 Intervention de clôture
    • Bruno Racine (FRS)