L’Égypte après les élections présidentielles

Introduction

Les 26, 27 et 28 mars 2018, les Égyptiens votaient pour réélire leur président de la République, Abdel-Fattah al-Sissi, en la quasi-absence de candidatures alternatives, et dans un contexte politique éminemment défavorable à l’exercice des libertés publiques. Largement présentées dans les médias internationaux comme dénuées d’enjeu, ces élections tranchaient singulièrement avec celles de mai-juin 2012, qui avaient vu s’affronter cinq projets politiques rivaux, dans un climat d’incertitude quasi-totale quant aux résultats finaux. Les politistes savent néanmoins depuis la fin des années 1970 que l’étude des élections en contexte autoritaire est riche d’enseignements, dans le sens où elles constituent des moments-clefs dans l’évolution des rapports État-société, et où elles permettent d’expliciter la stratégie des élites, voire de deviner l’état des rapports de force qui traversent une société. En ce sens les dernières élections présidentielles égyptiennes ne font pas exception à la règle, et leur étude ne doit pas être négligée au prétexte que leurs résultats étaient largement prévisibles.

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