Le « partage du fardeau » vu par les États-Unis : concepts, formes et objectifs

Introduction

Depuis la campagne présidentielle de 2016, Donald Trump a fait du rééquilibrage du « fardeau » des alliances de défense l’un des thèmes majeurs de sa politique de sécurité. Critiquant l’insuffisance des contributions de partenaires « riches », il n’a pas hésité à remettre en question la poursuite de l’engagement américain si aucun effort supplémentaire n’était consenti. Si la forme (peu diplomatique) des messages adressés aux alliés est inhabituelle, le fond du problème est beaucoup moins nouveau. La question du partage du fardeau (« burden-sharing ») est récurrente depuis les années 1950 dans les relations avec les principaux partenaires, en Europe et en Extrême-Orient. Elle constitue même un objet de recherche largement analysé dans le cadre de la théorie des alliances, où elle apparaît comme un mécanisme d’ajustement inhérent à tout accord de défense asymétrique.

Au-delà de la rupture de style, on peut se demander dans quelle mesure les demandes de l’Administration sont différentes et refléteraient un changement d’approche stratégique. Cela implique de revenir sur l’évolution des conceptions américaines du burden-sharing au cours de sept décennies, avant de mettre en évidence les caractéristiques de la politique actuelle.

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